lundi 25 juillet 2011

Merci, Wallace

C'est joli en rouge, non ?C'était un samedi sans grande importance et je n'avais rien de particulier de prévu : l'idéal pour mettre le nez dehors et flâner dans les rues de la capitale. Sauf que les giboulées de mars étaient en retard, donc qu'il flottait comme en novembre. Je glandais donc sur Internet en cette fin de matinée. Au hasard de mes lectures, j'apprenais que la mairie de Paris avait finalisé l'installation de nouvelles fontaines Wallace. Peintes. Pas en vert. Une idée de balade était née ! Ouais, bon, sauf que cette satanée pluie n'en finissait plus de pleuvoir, donc je tentais de convaincre l'ami Coyau par mail, histoire qu'il m'accompagne (être mouillé, c'est mieux à deux). Et comme tout ici commence et termine par Wikipédia, j'en profitais pour sabrer l'article sur les fontaines Wallace, déplacer la liste dans une liste et redéplacer la liste parisienne dans une autre liste (quand il pleut, je m'étiole, du coup j'édite comme un barbare). Et puis il a arrêté de pleuvoir, donc nous voilà partis dans le 13e arrondissement. En plus, fallait que je passe chez Tang parce que je n'avais plus de pâte de curry (il me restait juste de la poudre de curry et ce n'est pas la même chose. Rien à voir. D'ailleurs, je n'ai plus de lait de coco non plus).

Nous voilà donc partis sur les chemins, lui en vélo, moi en métro, direction la rue Jean-Anouilh, juste à côté de la Grande Bibliothèque, où venait de se faire inaugurer une superbe fontaine Wallace peinte en fuchsia. Et puis Coyau est arrivé, il avait apporté son appareil photo, son pied et sa rotule et c'est sûrement à ce moment là que tout est parti dans le décor et qu'une banale trotte dans le 13e s'est transformée en virée de plusieurs heures. Donc, Coyau a insisté pour shooter des panoramiques des rues dans lesquelles on passait et nous avons mis plus d'une heure pour rejoindre la rue Watt (ça doit friser le 700 m/h, là). Et la rue Watt, mes amis, c'est formidable. Une sorte de tunnel sombre et isolé, sous les voies de la gare d'Austerlitz. Le spot touristique de rêve (si on aime le tourisme alternatif). Coyau prenait en photo tout ce qui ne bougeait pas et moi, je l'attendais en enregistrant le goutte-à-goutte de la pluie dans le caniveau. Du coup, il était 18h30 à notre arrivée sur la rue Cantagrel (une de ces rues qui n'a plus de parisien que le nom : une sorte de rue du bout du monde, surtout dans sa partie basse). Trop tard pour Tang, ce fut une Leffe dans un bistro du quartier. Et puis le bistrotier nous a foutu dehors parce qu'il fermait et qu'on le gênait pour passer le balai sous la table. Et donc nous sommes arrivé avenue d'Ivry à côté de la dalle des Olympiades et là j'ai dit à Coyau : « tiens, tu veux voir un truc cool ? » et comme il voulait bien voir un truc cool, je lui ai montré le temple du culte du Bouddha dans la rue du Disque, et ensuite il est tombé en amour de cette rue souterraine, ce qui se fait de mieux à Paris en matière d'urbanisme post-apocalyptique, et puis il était 21h30 et nous sommes rentrés.

Bilan de la journée :
  • Wikipédia permet de trouver des types bien avec qui passer les journées pluvieuses.
  • La liste des fontaines Wallace de Paris est géolocalisée.
  • Les rues du 13e auront des photos illustratives.
  • L'interface d'upload sur SoundCloud est vraiment bien foutue, surtout lors du choix de la licence.
  • Vu qu'on classe à peu près tout et n'importe quoi par couleur sur Commons, je peux y ranger les fontaines Wallace par teinte de peinture ?

2 commentaires:

Irønie a dit…

Je m'insurge à propos de l'assertion « une superbe fontaine Wallace peinte en fuchsia »

D'après la photo, il ne s'agit pas d'un rouge fuschia. Rouge écarlate ou pompier peut-être, avec une petite touche de blanc à la rigueur mais pas trop poussée vers le rose.

Impossible d'identifier mieux d'après photo (retouchée ? truquée ?), mais j'imagine une teinte classique digne d'une signalisation autoroutière. Au contraire, le fuschia est de la race rose, c'est à dire difficilement appréciée de l'autochtone. Et l'on sait que le mobilier urbain aime se fondre dans le décor sinon le consensus.

Quant à la qualification de « superbe », elle n'engage que vous, Monsieur Poulpy. Car nous sommes nombreux à croire que le gros rouge plaît surtout aux enfants et aux ivrognes.

Enfin j'émets de sérieuses réserves en remarquant la vulgarité du socle goudronné entourant les grilles elles-aussi peinturlurées : ne pouvait-on espérer un socle en pierres ou pavés ? Bref, ils ont transformé l'ancienne fontaine humaniste et philanthropique en pantomime de colonne d'incendie, en joujou flashy. La décadence...

Cordialement —

Anonyme a dit…

Le rouge "pompier" c'est très british !
Joli billet, merky. Perky