dimanche 27 décembre 2009

La Malédiction de Wikipédia

Si on parle d'augmentation du nombre d'articles, la discussion dérivera systématiquement, au bout de deux-trois échanges, sur un argument du style : « ouais, pourquoi pas créer des pages sur tous les atomes de l'Univers, aussi ? On ferait du chiffre ! »

Et ce, même si la discussion portait simplement sur l'amélioration de la couverture wikipédienne.

On est maudit.

Comme le dit le proverbe : some people don't want you to succeed.

lundi 21 décembre 2009

Quelques astuces d'édition - Partie I : le Commencement

Vous l'ignorez sans doute si vous ne suivez mon activité wikipédienne qu'à la lumière (trouble et enfumée) du Bistro, mais j'ai acquis une certaine compétence dans l'édition d'articles. C'est une capacité relativement inutile dans le monde du travail, mais qui peut faire ses preuves lorsqu'il s'agit d'éditer en masse 300 articles sur les frontières. Bref, ça sert à rien, mais c'est fun.

Or, je le vois bien, beaucoup de monde galère dès qu'il s'agit de créer de l'article autrement qu'à l'unité, à la main et avec amour. En conséquence, j'ai déjà eu plusieurs échanges de ce style :

— Poulpi-kun, poulpi-kun, comment fais-tu pour éditer autant d'articles aussi vite ?
— Je te le dirais bien, mais j'ai un peu la flemme, là.
— nyoro~n...

D'accord, ça contribue à mon mystère, mais c'est quand même peu productif. Pourtant, j'ai pas mal de trucs à dire sur le sujet. Ah ben tiens, c'est Noël, je suis d'astreinte et coincé au boulot sans rien d'autre à faire, alors je m'y mets.

Allez, je me change, je m'assois en tailleur en haut de la colline, tout au bout des marches, près de la cascade. Appelez-moi shīfu.

Nous allons donc commencer par la première leçon, la base absolue, l'alpha de l'editcount, Wikipedia Editing 101, tel l'apprenti-calligraphe trace inlassablement son « un » de la pointe de son pinceau pendant des mois avant que le maître ne l'autorise à changer de signe (« Ton un commence à prendre une forme moins infantile, petit disciple ; tu peux passer au deux ! — Maître, je ne mérite pas votre confiance ! ») :

Apprendre les raccourcis clavier

Dit comme ça, ça a l'air débile : vous connaissez les raccourcis clavier. Bien sûr que vous les connaissez, mais avez-vous l'automatisme de les utiliser ? Je bosse dans le milieu informatique et je suis toujours surpris de constater le nombre de collègues qui ne les utilisent pas ; et pourtant, là, c'est professionnellement important.

Dites-vous bien que la souris est une formidable invention, mais pas forcément la plus efficiente tout le temps. C'est très dommage, mais c'est la vie.

Du point de vue de l'édition wikipédienne, les raccourcis sont là pour éviter que de simples tâches de maintenance se transforment en pensums interminables : vous êtes là pour écrire des articles, pas pour lutter contre la machine !

Donc, on révise les bases (je donne les raccourcis pour Windows parce que c'est ce que j'utilise ; si vous utilisez un autre système, c'est que vous êtes plus geek que moi et que, donc, vous connaissez les équivalents. Et que vous les utilisez. Enfin, j'espère) :
  • Copier du texte : Ctrl-C
  • Couper du texte : Ctrl-X
  • Coller du texte : Ctrl-V
  • Éditer la page : Alt-Shift-E
  • Passer à la zone d'édition suivante : Tab
  • Passer à la zone d'édition précédente : Shift-Tab
  • Passer à l'onglet suivant dans le navigateur : Ctrl-Tab
  • Passer à l'onglet précédent : Ctrl-Shift-Tab
  • Passer à l'appli suivante : Alt-Tab
  • Passer à l'appli précédente : Alt-Shift-Tab
  • Se déplacer d'un mot dans la fenêtre d'édition : Ctrl-Gauche/Droite
  • Aller au débiut/à la fin : Ctrl-Haut/Bas
  • Sélectionner du texte en se déplaçant : Shift-Direction (compatible avec les déplacements précédents)

OUI, JE SAIS, vous les connaissez tous, je vous fait perdre votre temps, etc. Là, l'idée, ce n'est pas de connaître ces raccourcis, mais de les utiliser de façon instinctive, un peu comme vous savez taper du texte au clavier (évidemment, si taper au clavier n'est pas pour vous aussi habituel que d'écrire au stylo, il va falloir faire un effort). Et puis vous n'allez pas critiquer l'enseignement de votre maître dès sa première leçon, c'est très impoli.

Entrainez-vous : prenez une liste d'articles qui ont besoin d'être catégorisés (affichés sur WP dans toute la splendeur de leur lien bleu). Ouvrez un nouvel onglet pour chacun d'entre eux (limitez-vous à vingt) à l'aide du bouton central de la souris (vous avez, bien entendu, une telle souris). Ensuite, effectuez en succession rapide la séquence : ctrl-tab / alt-shift-e. Vous avez ouvert l'édition pour chacun. Revenez sur le premier ouvert, descendez au bas de la page (ctrl-fin, remontez éventuellement), tapez la catégorie puis copier toute la ligne d'un coup. Ensuite, cyclez dans tous les autres onglets, collez la ligne à la fin. Revenez-y encore au premier article édité, tapez tab, écrivez votre commentaire, copiez-le, tapez entrée pour valider la modif, cyclez, répétez. Avec un peu d'habitude, tout ça devrait vous prendre moins d'une minute.

Ensuite, essayez des trucs plus costauds : modifiez une catégorie en masse, les champs d'une infobox, remontez des blocs de texte, etc. Faites ça jusqu'à ce que ça vous semble évident. Sélectionnez, copiez, modifiez, cyclez, collez, validez. De cette façon, vous ne tremblerez plus à la perspective de modifier cent fois la même ligne sur toute une tripotée d'articles et ça vous laissera la tête libre pour des trucs plus intelligents.

Comme je vous dis, c'est la base.

C'est tout pour aujourd'hui. La prochaine fois, on va un peu plus loin.

vendredi 18 décembre 2009

...

Non mais sérieux, il sert à quoi, ce blog ? À donner mon opinion ? Tout le monde s'en tape, de ce que je raconte. J'amuse juste les gens en m'agitant devant eux, et ils applaudissent le toutou qui a bien fait son numéro.

Et le mieux dans tout ça, c'est qu'on va encore me dire que c'est de ma faute. Franchement, je ferais mieux d'envoyer tout le monde se faire voir, d'insulter les gens à longueur de pages et de m'activer pour expulser tous mes contradicteurs. Là, on dirait que j'ai une opinion tranchée, certes, mais sérieuse.

mardi 15 décembre 2009

Ŵ

Aujourd'hui, entre deux tranches de travail, je me suis traduit un article à forte teneur en poulpe : la liste de caractères Unicode latins précomposés (en gros, ces glyphes qui sont en théorie composés de deux caractères mais qui possèdent quand même leur propre caractère Unicode, comme les caractères accentués ou certaines ligatures). C'est un festival de lettres marrantes, comme Ỗ (O accent circonflexe et tilde), Ť (T hatchek), Ǣ (AE avec macron) ou ffl (ffl). Les esprits chagrins diront que TI, pas encyclopédique, liste, inutile, mais personne n'écoute les esprits chagrins de toute façon.

(..Souvenirs, une chose en rappelle une autre...)

En 1998, j'ai commencé à écouter pas mal de musique électronique (pour être honnête, j'en écoutais également beaucoup avant, mais ce n'était pas la même chose). Je suis tombé à un moment sur l'excellent In Sides d'Orbital, dont la cinquième piste porte ce nom magique : Dŵr Budr.

Quand on rencontre un titre pareil, on se demande si c'est une erreur typographique, une utilisation superfétatoire d'un accent circonflexe (après tout, Aphex Twin a bien intitulé l'une des ses plages ΔMi−1 = −aΣn=1NDi[n] [Σj∈ℂ{i}Fij[n−1]+[Fexti[n−1]], et je ne parle même pas de Spinal Tap) ou un truc qui existe vraiment pour de vrai dans le véritable monde. Et puis allez donc faire un « ŵ » pour le chercher sur Internet... En 1998, vous n'avez pas vraiment Internet, Google n'existe pas et votre entrée sera traitée comme un simple double-vé par les maigres moteurs de recherche de l'époque. Reste les sites de fans. S'ils vous l'expliquent. S'ils existent.

Mais nous sommes en 2010. Grâce à Wikipédia, vous apprenez que le ŵ se prononce comme un « ou » long en gallois. Dŵr Budr signifie simplement « eau sale » et fait référence au naufrage du pétrolier Sea Empress au large des côtes galloises en 1996 (et en plus, il m'est possible de donner un lien pour écouter directement le morceau : c'est pas beau, ça ?)

lundi 14 décembre 2009

Demain, j'arrête

Demain, j'arrête de procrastiner.