mardi 11 octobre 2011

Libérez nos données !

Une carte, en CC-BY-3.0C'est l'histoire d'un type qui crée une application pour mobile. L'idée derrière Check My Métro, c'est de permettre de laisser des commentaires localisés sur ce qui se passe dans les métros. Jusque là, ça roule.

Et puis, le type ajoute de nouvelles fonctionnalités pour la version iPhone. En particulier, il fournit la carte du métro parisien et les horaires des passages suivants des métros dans une station donnée. Le problème, c'est que la carte n'est pas du tout libre de droits et qu'il va directement taper sur le site de la RATP pour les horaires. Et là, ça cesse de rouler. La RATP contacte directement Apple et demande le retrait de l'application. La plainte est standard : copyright infringement, assorti d'un droit des bases de données pour la lecture des horaires. Après tout, la société possède sa propre appli (payante) qui propose les services en question. Il n'y a pas grand chose à opposer à la RATP (qui, effectivement, est totalement dans son droit) et les fonctionnalités litigieuses sont retirées.

Alors, bien sûr, on pourrait se demander si le but d'un établissement assurant la gestion d'une activité de service public (le transport des Franciliens d'un bout à l'autre de Paris) est bien de vendre des applis sur l'iPhone et d'empêcher les citoyens de faire ce qu'ils veulent pour le reste. Mais ce n'est pas vraiment la question.

Comme le concepteur de Check My Métro ne perd pas le nord, il lance Check My Map, un concours destiné à créer des cartes du métro parisien. En CC-BY-3.0. Et c'est probablement là, la nouveauté. Certes, il pourra utiliser toutes les cartes pour son appli, mais tout le monde le pourra également pour tout et n'importe quoi, sans demander. Du coup, la première carte, on la retrouve sur Commons.

Peut-être l'occasion d'améliorer un peu de contenu de la catégorie Maps of Paris Metro ?

lundi 3 octobre 2011

Le contributeur à Wikipédia, cet abruti qui ne comprend rien et dont il faut profiter

Ce n'est guère que l'année dernière que je me suis mis à créer des listes de monuments historiques. J'ai eu droit à des mises en garde diverses. On m'a accusé de me livrer au pillage. On m'a fait comprendre qu'à cause de moi, Wikipédia aurait sûrement des problèmes pour communiquer avec le Ministère de la Culture. On m'a insulté, souhaité ma mort à mots voilés, souhaité ma dénonciation aux autorités à mots pas voilés du tout. Au début de septembre, j'ai découvert que le site Wiki Loves Monuments citait explicitement mes listes dans le cadre du concours. Je me suis rappelé alors tout ce qu'on m'a balancé à la figure à l'époque. Parfois, j'ai un peu l'impression d'être pris pour un con.

Autre façon de raconter l'histoire : j'ai eu une bonne idée. Malgré des réticences initiales, elle a convaincu les sceptiques. Elle a été enrichie et a donné lieu à quelque chose de formidable que personne n'aurait imaginé à l'époque.

Je tends à privilégier la deuxième version de l'histoire. Néanmoins, je garde toujours la première dans un coin de l'esprit.